En tant que société savante, les Amis du Vieux Calais poursuivent une démarche ambitieuse et sans doute unique en France, destinée à encourager les historien (ne)s de demain, ; un concours basé sur une prestation orale destinée à défendre devant un jury d'érudits le contenu de leur mémoire de master I ou II, dans la mesure où celui-ci a été validé par l'université avec une mention « Très bien ».
« Il ne s'agit pas de juger la qualité de du travail écrit, qui a déjà été évalué par des enseignants-chercheurs confirmés » explique Philippe Casez, président des Amis du Vieux Calais. « On attend des candidats avant tout une aisance oratoire pour défendre le sujet sur lequel ils ont passé des mois d'étude, mais aussi une véritable passion propre à intéresser un public » ajoute Stéphane Curveiller, historien médiéviste et président d'honneur de l'association.
La réactivité aux questions posées par le jury a également été prise en compte. Elle a pu parfois mettre en lumière certaines lacunes concernant la maîtrise des connaissances générales de la période historique choisie pour l'étude.
Reste que le palmarès a été établi à l'unanimité du jury, après une séance qui a duré toute une matinée à l'auditorium de la Cité de la Dentelle et de la Mode de Calais.
Ainsi, le premier prix a été attribué à Alexandre Pazgrat, étudiant à l'université d'Artois (pôle Espe), pour sa prestation relative à son mémoire concernant la reconstruction dans le Nord-Pas-de-Calais après la Seconde Guerre mondiale : il s'est vu remettre une bourse d'un montant de 1000 euros, somme non négligeable destinée à l'encourager à poursuivre dans la voie dans laquelle il s'est d'ores et déjà brillamment engagé.
Le deuxième prix (500 euros) a été attribué à Céline Abelé pour sa réflexion concernant la valorisation du patrimoine au travers d'un master effectué lui aussi à l'université d'Artois.
Hanbyeol Jeon s'est vu remettre le troisième prix (300 euros) pour la façon dont elle a partagé le fruit de ses recherches sur la place du miroir dans l'art du Moyen-Âge, une recherche menée au sein de l'université de Lille III.
La relève semble donc assurée !